En fait, c'est mignon, un cafard.

Salut à tous, mes cafards! (C'est ma bébête fétiche du moment.)

Je vous écris avec l'intention ô combien constructive de dire que non, ce blog n'est pas mort. J'ai simplement du mal à écrire ces temps-ci. Donc non, aucun des divers articles promis aux uns et aux autres. Haha, je ne serai jamais respectable. x]

J'étais donc en train de recopier mon cours de maths avec The Cure en fond sonore, lorsque j'ai eu envie de venir ici, sur Nihilillith, mon petit nid, mon chez-moi, pour faire un peu les poussières. A noter que j'interromps Play for Today pour vous pondre un petit post, si c'est pas du sacrifice ça.

...C'est marrant, quand j'y repense, il y a un an et quelques, j'aimais pas trop The Cure. Sans doute pour la même raison pour laquelle j'ai mis tant de temps à apprécier Nirvana : je pense que je n'étais pas assez mûre pour "ressentir", pour comprendre la musique. Et voilà qu'il y a quatre jours, j'ai accroché, au-dessus de mon lit, à l'emplacement de mon vieux poster d'American Idiot, un portrait de Robert Smith. Quand je pense que Lord l'a vu en vrai, en chair et en os, en concert, l'an dernier, et qu'il est même pas fan... C'est d'une putain d'injustice!! (Moi jalouse?! Pas mon genre.)

D'ailleurs, en parlant de "cure". Au sens de thérapie. Tout d'abord, je sais désormais ce que j'ai, ces espèces de crises, pendant les cours. Ca s'appelle des auras, c'est un peu handicapant et long à traiter, mais pas dangereux, et puis le nom est vraiment classe. "Je souffre d'auras migraineuses." - et là, vous en restez sans voix. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas à m'inquiéter, je commençais sérieusement à craindre pour mon neurone.

Par ailleurs, et toujours au niveau cérébral. Alors que d'autres se mettent à avoir une colonie d'araignées au plafond (la personne visée saura se reconnaître =b ), je vous trahis tous et je vais...mieux. Vous avez bien lu. Oui, je sais, j'ai déjà dit ça, trop de fois pour que ça paraisse sincère. Mais cette fois, je pense que c'est la fin d'une phase. J'ai grandi...

J'ai vieilli, diront certains. Sauf que non. J'ai simplement cessé d'être l'adolescente instable, en constante opposition, qui ne savait plus quoi faire comme connerie pour que l'on s'intéresse à la souffrance qu'elle n'arrivait pas à exprimer. Oh, n'allez pas croire que je me suis rangée, loin de là. Je suis toujours hypersensible et pessimiste et susceptible et nihiliste; je me mets toujours aussi facilement en colère, et je ne supporte toujours pas la société, le conformisme, et tout ces trucs tellement pas rebel de la life. Mais j'ai beaucoup réfléchi. Et j'ai réalisé le temps que j'avais pu gâcher à trépigner, pleurer et haïr le monde entier... Depuis mes treize ans, je n'ai rien fait, rien créé, rien dont je puisse vraiment être fière. Non non, j'ai bel et bien perdu deux ans et demi - au bas mot - à... me détester.

J'avais des défauts. Énormément de défauts. J'en ai encore, et j'en aurai toujours. Prise de conscience : il m'aura fallu tout ce temps pour me souvenir que j'avais également des qualités, et que j'étais aimée. Savoir si je suis - ou pas - quelqu'un de bien, ce n'est pas à moi d'en juger... Mais je crois que je me suis réconciliée avec moi-même; et putain, quel soulagement!

Je ne suis plus fragile, je ne suis plus victime de ce qui peut me nuire. Certains soirs, je pleure. Il y a des jours, il en faudrait peu pour que je bouffe vivant le premier qui me demande l'heure. Parfois, je doute; je me demande "Pourquoi moi", je pense "Et si j'avais tort depuis le début?"; j'ai la gorge nouée d'angoisse. Je serre les poings, je ferme les yeux. Et je ne souffre plus au point de foutre ma vie en l'air. Une vie à la con, une vie de lycéenne somme toute assez banale. Mais une vie que je ne revivrai jamais. Et qui sait si après mon passage au Summerland, je ne serai pas réincarnée en papillon de nuit, en fourmilier ou en chèvrefeuille?

Ce week-end, j'ai vécu une situation assez déplaisante, impliquant ma mère, une porte, et moi-même, du mauvais côté de la porte... sur le trottoir. Tout va bien, je vous écris de chez moi; en revanche, ma mère a pété un câble, chantage au suicide entre autres. Auparavant, je serai déjà prostrée, les yeux enflés, dans un coin de ma chambre, ou en train de hurler à l'abandon. Mais plus maintenant. Maintenant, c'est désagréable à vivre, mais j'ai mieux à faire. Ne serait-ce que faire un brainstorming pour mon court-métrage pour le festival (et toute seule comme une grande, cette fois!). Ou regarder une araignée tisser sa toile, et me dire avec mélancolie que nos existences ne tiennent qu'à ça. Passer du temps avec celui que j'aime. Ou tout simplement m'asseoir, regarder par la fenêtre et me dire "J'ai une vie palpitante". Juste ça, c'est une expérience à vivre après des années de Sturm und Drang. (Et pour les éventuels trolls qui liraient ceci, le fait que tout ceci ne soit décidément pas très dark pour une geuuuthique, je m'en tape, mais d'une force!)

Ne vous en faites pas : je ne suis pas devenue optimiste. J'ai juste trouvé des moyens plus doux de me lamenter sur cette salope de vie. Qui semble soudain tellement plus facile à porter. J'ai 15 ans et plutôt que de m'emmerder sur Terre, j'ai décidé de m'en foutre. C'est tout un art, le compromis.

Comments

[La Déterrée]

Nan mais vous avez de la fiente dans les yeux, vous tous, hein. C'est pas des sucettes mais des sucrettes. Gneuh.

Et décidément, les pubs sur mon blog sont trop cool ^^

[FoXy]

Moi aussi j'ai les sucettes au magnésium un pub pour gerer son stress et un truc pour des pièges à mouches T_T

[La Déterrée]

Lord! Toi ici! \o/
Non, je faisais pas référence à lui. Je faisais référence à toi. ("Meuh...?")
Des sucettes au magnésium. Tiens, tiens, tiens. xD

[atonaviconnard]

euh, tu ferais référence à "lui"?
tien c marrant au dessus de l'article j ai une pub pour... des sucettes de magnésium!
heureux de voir ton blog un peu pollué...

[La Déterrée]

Rhô, vieille et conne, ça va hein, j'en connais des plus vieux et plus cons rien que dans ma classe de 1ère, tu sais! ^^